Les troubles bipolaires

Stress d'une femme souffrant d'un trouble bipolaire

Les troubles bipolaires, c’est quoi au juste ?

Les troubles bipolaires auparavant appelés psychose-maniaco-dépressive touchent 1 à 3% de la population. Et représente la 6è cause de handicap en France. Ils font partie des troubles de l’humeur.  Il s’agit d’une maladie chronique dont la régulation de l’humeur est défaillante, d’où des phases de décompensation.

15% des personnes non traitées vont décéder par suicide, tant la souffrance est importante. Il faut être attentif car le risque suicidaire est majoré en période de crise aigue.

La diminution du temps de sommeil est l’un des symptômes majeur du trouble bipolaire

Les différents troubles de l’humeur :

  • Dépression
  • Cyclothymie
  • Trouble bipolaire de type 1
  • Trouble bipolaire de type 2

Les troubles bipolaires correspondent à un trouble récurrent de l’humeur, où des phases « d’excitation » (manie ou hypomanie) alternent avec des baisses importantes de l’humeur (dépression). De plus, le ressenti des émotions est exacerbé dans certaines situations, c’est-à-dire que la personne va ressentir les émotions plus fortement que la plupart des gens. 

En phase d’excitation la pensée s’accélère, ce qui donne un sentiment de toute puissance et d’invulnérabilité.

Ces phases peuvent basculer de l’une à l’autre plus ou moins rapidement et sont entrecoupées de périodes de « rémission », elles aussi plus ou moins longues. Ceci explique en partie les erreurs de diagnostic. En effet, suivant la phase durant laquelle le patient consulte, le trouble bipolaire est souvent confondu avec une dépression.

Or, il s’agit ici d’une maladie chronique, qui nécessite un traitement médicamenteux adapté (à base de lithium le plus souvent), différent de celui de la dépression (antidépresseurs).

Les troubles bipolaires peuvent prendre plusieurs formes

  • La cyclothymie
  • Le trouble bipolaire de type 1
  • Le trouble bipolaire de type 2

La cyclothymie

La cyclothymie se caractérise par des changements d’humeur incontrôlables, d’une intensité importante ainsi qu’une grande sensibilité aux émotions. Ces changements d’humeur oscillent entre la dépression et l’hypomanie (sur des périodes courtes). Ces changements d’humeur intenses sont difficiles à vivre et peuvent contribuer à l’émergence d’autres difficultés. Par exemple, des troubles anxieux, de fortes alcoolisations, un manque de confiance en soi, de la dépendance effective peuvent se surajouter.

Le trouble bipolaire de type 1

Le trouble bipolaire de type 1 (psychose-maniaco-dépressive d’autrefois) touche environ 1% de la population. Cette forme du trouble bipolaire se caractérise par des phases de dépression intenses qui alternent avec des phases dites maniaques. Parfois ces phases sont entrecoupées de période sans trouble de l’humeur.

50% de ces personnes présente des éléments psychotiques, des éléments délirants dans les périodes de crise.

Le trouble bipolaire de type 2

Le trouble bipolaire de type 2, présente les mêmes phases avec une intensité moindre. Les phases « hautes » ne sont plus maniaques mais hypomaniaques.

Cela signifie que les états d’excitation sont moins sévères. Il s’agit là d’une  hyperactivité, qui correspond à une exaltation émotionnelle ainsi qu’un grand sentiment d’énergie.

La dépression des phases « basses » est moins intense. La durée des phases et plus courtes et la personne n’est pas complétement déconnectée de la réalité (ce qui peut être le cas dans le type 1).

Il s’agit ici de troubles chroniques qui nécessitent une prise en charge médicamenteuse adaptée et un suivi psychologique.

Quels sont les moyens de prise en charge adaptés pour les troubles bipolaires ?

La prise en charge par un psychiatre est indispensable

Il s’agit ici d’une maladie chronique qui va nécessiter un traitement médicamenteux bien adapté. En phase aiguë l’hospitalisation est parfois nécessaire.

En effet, le risque suicidaire est important chez les personnes souffrant d’un trouble bipolaire.

Les médicaments thymorégulateurs (régulateurs de l’humeur) permettent de réduire la fréquence, l’intensité et la durée des épisodes et d’améliorer également la qualité de vie. Le plus souvent ces traitements sont à base de lithium.

Que va apporter le suivi psychologique ?

Dans un premier temps l’accompagnement psychologique va permettre de faire un travail de psychoéducation.  Le patient a besoin de connaître et de comprendre sa maladie pour apprendre à vivre avec et en souffrir moins.

Il va ainsi apprendre à reconnaître les changements de phases et à en diminuer l’intensité.

Dans un second temps, la thérapie permettra de restaurer l’estime de soi, d’améliorer la confiance en soi et de travailler sur les croyances profondes que la personne a développé sur elle même, le monde et les  autres.

Le but étant que la personne atteinte d’un trouble bipolaire apprenne à mieux gérer les crises ainsi que les relations avec  les autres..

Pourquoi la thérapie comportementale et cognitive  est adaptée?

Les thérapies comportementales et cognitives vont permettre:

  • un travail de psychoéducation sur la maladie
  • la prévention des phases dépressives (en travaillant sur les pensées négatives et dévalorisantes)
  • un travail sur l’anxiété
  • la restauration de l’estime de soi et de la confiance en soi
  • l’amélioration de la communication
  • une simplification des relations